Naï-My : “J’ai compris très tôt que ma place était sur scène”

Naï-My : “J’ai compris très tôt que ma place était sur scène”

Naï-My : “J’ai compris très tôt que ma place était sur scène”

Peux-tu te présenter et nous parler un peu de toi ?

NG : Je m'appelle Noémie Guichet, j’ai dix-sept ans et je suis artiste en comédie musicale.
Cette année, j’ai la chance de faire partie de la troupe du Paradis Latin pour le spectacle Mon premier cabaret.
C’est une expérience toute nouvelle pour moi, parce que je viens de Marseille.
Je suis venue à Paris pour vivre mon rêve !
Je suis dans l’école de comédie musicale de mes parents depuis quatre ans : Le NS World International.
Cette année, je prends enfin mon envol pour vivre cette expérience qui s’annonce vraiment incroyable.

 

Comment as-tu commencé dans le milieu artistique ?

NG : J’ai commencé par la danse à l’âge de deux ans, et j’ai tout de suite compris que c’était exactement ce que je voulais faire. J’étais passionnée, je m’amusais à me déguiser, à me maquiller de manière absurde quand j’étais petite. Mes parents se moquaient gentiment de moi, mais ils croyaient en moi, et ça, c’était le plus important ! Aujourd’hui, je suis super fière de me dire que j’entre enfin dans le milieu. Je suis dans le bain, et c’est très gratifiant pour moi.
Je suis hyper reconnaissante de tout ce qui m’arrive ! J’ai commencé le chant à l’âge de dix ans, et la comédie en même temps, à l’école de comédie musicale. Tout ça m’a vite fait comprendre ce que je voulais vraiment.
Très jeune, j’ai compris que l’école traditionnelle n’était pas faite pour moi.
Mon destin était sur scène, et je suis hyper contente d’avoir pris cette initiative, parce qu’au final, je suis très heureuse. Je pense que le plus bel avenir qu’on puisse s’offrir, c’est d’être heureux, vraiment !

 

Tu dis venir d’une famille d’artistes. Peux-tu nous en parler ?

NG : J’ai eu la chance, avec l’école de mes parents, de monter sur scène dans de nombreuses salles partout en France. On est même partis aux Antilles, c’était incroyable. J’ai l’habitude de monter sur scène depuis que j’ai sept ans, grâce à la production de mes parents, qui permettait à tous, jeunes comme plus âgés, d’avoir une expérience scénique dès le début. C’est ça qui m’a le plus formée, je crois, et qui m’a fait prendre conscience de beaucoup de choses. Le contact direct avec le public m’a fait comprendre à quel point j’aimais ça.
C’est important pour moi d’avoir ce lien, ce partage. Même à la fin, quand les gens viennent nous parler, c’est un vrai cadeau. Voir les sourires des enfants, les yeux scotchés, les larmes parfois… c’est incroyable !

 

Avais-tu imaginé faire un autre métier avant de te lancer ?

NG : Pas vraiment, c’était comme si c’était instinctif, comme si le “programme artiste” était déjà ancré en moi.
Je me suis parfois posé la question : “Et si j’avais suivi un parcours scolaire classique ? Médecin ? Avocate ?”
Mais en fait, non !
Quand j’ai du temps libre, au-delà de mes cours de danse, de chant ou de comédie, je finis toujours par chanter, danser, m’imaginer sur scène. Je crois que je ne peux pas passer une journée sans fredonner une chanson ou sans me projeter sur scène. C’est devenu instinctif chez moi.

 

Comment décrirais-tu le spectacle Mon Premier Cabaret ?

NG : Pour moi, Mon Premier Cabaret, c’est un spectacle pluridisciplinaire :
on y retrouve du chant, de la danse, des performances acrobatiques, de la magie et beaucoup d’humour.
Je pense que petits et grands vont rire ! C’est un spectacle où, au-delà des paillettes et des plumes, il y a une vraie dynamique. On ne s’ennuie jamais : il se passe toujours quelque chose. En une heure, une heure quinze, on s’éclate du début à la fin. Et je pense que tout le monde repart avec des paillettes plein les yeux, c’est obligé !

 

Qu’est-ce que ça signifie pour toi de jouer au Paradis Latin ?

NG : Waouh… ça signifie beaucoup de choses. Par où commencer ?
J'étais venue voir la version adulte, L’Oiseau Paradis, il y a trois ans. Avec des élèves de l’école de comédie musicale de mes parents, on avait eu l’opportunité d’y aller. Et je me souviens m’être projetée, un peu instinctivement, en me disant : "C’est peut-être quelque chose que j’aimerais faire un jour".
Et là, plot twist : trois ans plus tard, c’est à mon tour, je fais partie de la troupe.
Quand j’ai reçu le message de confirmation, j’ai ressenti une foule d’émotions. J’étais hyper émue et super reconnaissante. Merci à Jade Nahomy pour son message, je m’en souviendrai toute ma vie !
Et un grand merci à Kamel Ouali pour sa confiance.
Petite anecdote : il y a longtemps, avant même ma naissance, Kamel Ouali avait envoyé une vidéo d’encouragement à la troupe de mon père avant un spectacle. Tout le monde était choqué : "Quoi ? Kamel Ouali !"
Et aujourd’hui, me dire que je travaille pour lui, qu’il me fait confiance sur un projet comme celui-ci…
C’est un rêve qui se réalise !

 

Qu’est-ce que tu préfères sur scène ?

NG : Ce que je préfère, c’est partager la scène avec d’autres personnes. J’adore avoir mes moments à moi avec le public, cet échange direct, mais j’aime aussi regarder mes partenaires dans les yeux et me dire : "On est ensemble, on fait rêver le public", j’adore voir les enfants s’identifier aux personnages. Quand ils voient Léo, le prince du Paradis Latin, ou Paradis, la princesse, tu sens cette étincelle dans leurs yeux :  "Moi aussi, je veux faire ça !"
Et ça, c’est le plus beau : redonner au public ce qu’on aurait aimé recevoir quand on était enfants.
C’est du rêve, du vrai. Je pense que ce que j’aime le plus, c’est ce partage sur scène !

 

 

Peux-tu nous parler de ton personnage dans le spectacle ?

NG : Je joue la princesse Paradis, la princesse du Paradis Latin. C’est un personnage qui a été retrouvé bébé devant la porte du cabaret, et qui a été recueilli par la directrice, la sorcière Roxy. Avec le temps, elle est devenue la meneuse de revue. Je la trouve solaire, souriante, pleine d’envie de donner du rêve. Elle raconte aussi l’abandon de son père, qui l’a laissée devant cette porte, et elle cherche dans les yeux de tous l’amitié et l’amour qu’elle n’a jamais reçus de ses parents. Le fait de recevoir autant d’amour du public, je pense que ça la comble de bonheur. C’est un personnage qui aime la fête, la vie, et qui ne supporte pas qu’on chante, qu’on danse ou qu’on joue la comédie sans elle. C’est impossible !

 

Qu’est-ce que tu trouves le plus amusant dans le spectacle ?

NG : Je pense que le plus amusant, c’est de passer d’univers complètement différents.
On voyage tout au long du spectacle : on passe d’un numéro cabaret très paillettes à un passage Bollywood,
puis en Égypte, puis au Lac des cygnes, et d’un coup on est dans le Charleston ! C’est hyper varié, hyper vivant.
Et je trouve que ça initie les enfants à plein de cultures et d’ambiances différentes.
Donc oui, ce que je trouve le plus amusant, c’est cette diversité, ce tour du monde à travers la scène.

 

Et le plus difficile ?

NG : Le plus difficile, je crois, c’est ma première entrée. Je suis suspendue dans les airs, assise sur un grand siège rose entouré de nounours. Je n’ai pas vraiment le vertige, mais un peu quand même ! La première fois, c’était impressionnant : je voyais mes pieds pendre dans le vide pendant que je chantais. Je pense que c’est ça, le moment le plus terrifiant. Mais sinon, tout va bien, j’adore chaque instant !

 

 

As-tu un rituel avant de monter sur scène ?

NG : C’est tout bête, mais j’écris beaucoup. Pour moi, écrire, c’est super important. J’écris tout et n’importe quoi.
Parfois, pour me rassurer, je note ma “conduite du spectacle” et je la relis une fois avant de monter sur scène.
D’autres fois, je revois une parole de chanson, mais ce n’est pas du stress, ce n’est pas une boule au ventre liée au trac. C’est plutôt une excitation positive, l’envie de bien faire et de montrer au public tout le travail fourni.
Mon rituel, c’est vraiment d’écrire, et de me fier à ce que j’ai écrit, parce que ça me rappelle l’état d’esprit dans lequel j’étais les jours précédents.
Je me dis : "Ok, c’est pour ça que je fais ça aujourd’hui. J’étais heureuse à ce moment-là, donc je me dois de transmettre du bonheur et d’être aussi heureuse que le public".
C’est super important pour moi !

 

Comment s’est passé ton casting pour Mon Premier Cabaret ?

NG : C’était un casting privé, j’ai reçu un message de Jade Nahomy, une des membres de l’équipe (elle joue d’ailleurs la sorcière Roxy), de la part du Paradis Latin et de Kamel Ouali.
Je rembobine un peu : l’année dernière, j’étais partie en Corée pour la tournée de Holiday Musical, où j’étais dans l’ensemble. Une des comédiennes principales, Marlène Schaff, qui joue Suzanne et qu’on a pu voir dans Star Academy, m’a parlé de ce nouveau spectacle. Elle m’a dit : "Je pense que c’est quelque chose qui pourrait te plaire". Je me suis dit : pourquoi pas essayer ? En plus, Kamel Ouali, je connaissais un peu son travail. Mais à ce moment-là, ils ne cherchaient pas encore. Marlène a pris mon CV et l’a transmis au Paradis Latin, franchement, je ne savais pas trop si ça donnerait quelque chose.
Et puis, un an plus tard, je reçois un message sorti de nulle part : une audition ! J’avais une liste de chansons à apprendre, et là, c’était le bonheur. Je me suis dit :  "Ok, j’ai peut-être une chance de jouer au Paradis Latin". J’ai envoyé mes vidéos, puis Jade m’a écrit pour me dire : "On veut te voir en présentiel". J’étais surexcitée, je suis venue faire l’audition directement au Paradis Latin, devant Kamel Ouali, ses assistants et Jade.
C’était une expérience incroyable, je me souviens qu’à la fin, j’ai même essayé des costumes, et je me suis vraiment projetée. Je me suis dit : "Si je ne suis pas prise, tant pis. Ce que j’ai vécu là, je ne l’oublierai jamais".  Et honnêtement, j’étais déjà heureuse de ça.
Ensuite, ils m’ont redemandé une vidéo, avec quelques détails à ajuster. Je me suis dit : "C’est maintenant ou jamais, il faut leur taper dans l’œil". Et quelques semaines plus tard, vers la fin de l’été, j’ai reçu le message : c’était bon. J’étais surexcitée, mes parents et mes amis étaient super fiers de moi, et moi aussi, parce que c’était un vrai accomplissement !
Je n’oublierai jamais cette émotion, ni mon premier jour de répétition. Me dire que je vais “au travail”, mais que mon travail, c’est ça, c’est fou. Je pense qu’on a le plus beau métier du monde. Au début, j’étais un peu impressionnée, tout semblait sorti d’un film, et puis j’ai compris que non, ce n’est pas que dans les films. Il faut juste croire en soi et travailler dur pour se donner les moyens d’y arriver, c’est le plus important !

 

Qu’aimerais-tu transmettre aux enfants et aux jeunes qui viendront voir le spectacle ?

NG : Mon souhait le plus cher, pour tous les enfants, les adolescents et les parents qui viennent voir le spectacle, c’est qu’ils repartent avec du rêve, de l’envie et de l’inspiration. Je pense que c’est super important de pouvoir s’identifier à un personnage et de se dire : "Ce personnage-là, ça pourrait être moi".
Les personnages reflètent beaucoup de valeurs : le courage, l’envie, l’amitié… Il y a d’ailleurs beaucoup d’histoires d’amitié dans notre spectacle. Je pense que ça va aider les enfants à comprendre qu’on n’est jamais seuls, qu’on est toujours bien entourés. Et puis, il y a aussi la culture. Les enfants en ont besoin, mais les parents aussi. Parfois, en regardant le spectacle, on découvre des choses qu’on ne connaissait même pas, et ça, c’est génial.
En tout cas, je veux que les gens ressortent comblés, tout simplement !


 

Retrouvez toutes nos annonces de casting ici