Lasso se dévoile : passion, rêves et émotions avant son concert à Paris
Lasso se dévoile : passion, rêves et émotions avant son concert à Paris
Lasso, reconnu pour son style polyvalent qui mélange pop, rock et ballades, partage avec nous sa vision de la musique, des concerts et de sa connexion avec le public. De sa relation avec les Grammy à ses expériences en tournées internationales, il nous invite à découvrir le monde qui se cache derrière la scène avant son concert très attendu à Paris.
« On me dit toujours : choisis une voie, choisis un chemin, et moi j’ai dit : non, je vais tous les faire… J’ai du reggaeton, des trucs folkloriques, du pop rock, des ballades, des chansons plus rock… c’était volontaire. » – Lasso
Tu viens d’être nommé aux Latin Grammy 2025, comment tu te sens ?
L : Merci, merci beaucoup. Eh bien, on m’a donné la nouvelle alors que je dormais profondément. Ce sont mes amis qui m’ont réveillé, c’est vraiment chouette. Toujours sympa quand tes amis te réveillent pour t’annoncer ça. Eh bien, super content. J’adore les Grammy. Je l’ai toujours dit. Et ça m’honore énormément qu’on me considère. Imagine toutes ces années à regarder les Grammy à la télé en pensant que c’était trop loin. Et maintenant, j’ai déjà cinq, six nominations, quatre, je ne sais pas, j’en ai plusieurs.
Comment définirais-tu ton style musical et ton approche en tant qu’artiste ?
L : Je suis un artiste très pop pour faire du rock et très rock pour être pop. J’ai deux mille ans de carrière. Et j’aime écrire des chansons honnêtes et essayer que les gens les écoutent.
Beaucoup te connaissent pour tes ballades. Comment cette facette est-elle apparue ?
L : J’adore ça. C’est fou parce que ça a commencé avec Un millón como tú, qui m’a introduit dans le monde des ballades. Avant ça, je n’avais jamais eu une seule ballade qui fonctionne. Du jour au lendemain, je suis devenu baladiste, tout le monde me connaît pour les chansons lentes et de rupture. Si tu regardes ma discographie, avant ça je n’avais jamais écrit… mes singles n’étaient pas des chansons d’amour raté. C’est fou. Au final, si c’est ce qui connecte, c’est ce que je cherche en tant que chanteur : que les gens écoutent les chansons et qu’ils les intègrent dans leur vie.
Ton dernier album a un titre très provocateur : Malcriado. En espagnol ça veut dire “gâté, mal élevé”, mais pour toi, c’est aussi un manifeste pour les rebelles. Pourquoi ce nom et que veux-tu transmettre avec ?
L : C’est un de mes grands défauts. Être mal élevé m’a vraiment caractérisé dans ma vie. Je suis du genre à serrer les poings et dire : « Je ne le fais pas, alors si ce n’est pas comme je veux, je ne le fais pas. » Et dans cet album, j’avais beaucoup de styles musicaux, plein de chansons différentes. On te dit toujours : choisis un chemin, choisis une voie, et j’ai dit : non, je vais tous les faire. J’ai du reggaeton, des trucs folkloriques, du pop rock, des ballades, des chansons plus rock… tout ça dans cet album, et c’était volontaire. Donc je pense que Malcriado est un bon nom.
L’album contient 13 chansons, comment le décrirais-tu ? Qu’est-ce qui le différencie de tes précédents travaux ?
L : Ça fait un moment que je fais plein de chansons, puis je trie et je garde les meilleures. C’est la première fois que je le fais aussi profondément. Cet album avait entre cent et cent vingt chansons, et il en est resté treize. Chacune a un objectif précis dans l’album. C’est un disque très planifié, très travaillé. Je l’ai fait en décembre 2023 et il est sorti en 2025. Donc un nouvel album, comme je te le dis, très personnel, très moi. Ce n’est pas un album avec les chansons les plus commerciales, ni celles qui ont le plus marché à la radio, mais ce sont celles que j’aime le plus. Voilà ce que ça a.
Qu’est-ce que tu aimes le plus dans les tournées ?
L : J’aime beaucoup jouer, mais en général j’adore voyager. Je crois que j’aime plus voyager que le concert lui-même. Le voyage : l’avion, l’aéroport, la nouvelle ville, le tourisme… J’ai toujours été nomade, toute ma vie. Je vis au Mexique depuis un moment, mais il n’y a jamais eu rien qui m’attache à un endroit. Je suis toujours dans un avion. Donc les tournées, c’est la meilleure expression de ces voyages continus. J’adore ça, c’est ma partie préférée : être musicien en tournée toujours.
Que peut-on attendre de ton concert à Paris ? En quoi il se différencie de tes tournées précédentes ?
L : Je pense que c’est toujours une surprise et ça doit l’être. Pour moi, un concert doit être une expérience qui te marque, que tu sortes triste, en colère, heureux, peu importe, mais avec une émotion forte. Tous les concerts qui m’ont marqué sont ceux que je me rappelle, et j’ai vu le monde entier. Le concert qui m’impressionne n’est pas forcément celui avec le plus d’investissement, avec le show le plus fou… c’est toujours celui qui trouve la manière de me connecter au public. Les concerts que j’ai faits dernièrement, le dernier appelé Lasso versus Quedarse solo para siempre et celui de Malcriado, ont ça : beaucoup d’interaction avec le public, bien travaillés pour que les gens voient les chansons qu’ils veulent, qu’ils soient surpris, avec des covers, des moments où ils montent sur scène ou descendent. Ce n’est pas un concert très long, ni trop court. Mon concert a duré jusqu’à deux heures et demie. Là, il dure environ une heure vingt, parfaitement calibré pour que tu sortes content et que tu reviennes me voir.
Tu as des fans partout en Amérique Latine et maintenant en Europe. Comment perçois-tu l’énergie du public européen ?
L : Comme je te le dis, c’est un public très nostalgique. Ils viennent pour les concerts de Vénézuéliens parce que ça leur rappelle le pays qu’ils ont quitté. Les Latinos sont toujours là, ça passe par là. Donc ce sont des concerts très émouvants, toujours. Personne ne vient juste pour le concert en soi, ma musique les relie à un pays où ils ne vivent plus. C’est très beau, toujours très beau.
Tu as presque 2 millions de followers sur Instagram et plus de 3 millions sur TikTok. Comment cette communauté influence-t-elle ta carrière et tes concerts ?
L : J’adore les réseaux sociaux, je kiffe, je ne les subis pas. J’aime être là, connecter avec les gens, parler avec eux, leur poser des questions, et je les utilise beaucoup pour ça. Que ce soit 80 000, 1 million ou 25 millions, je ferais exactement pareil. Pour moi, c’est comme un grand laboratoire et une super manière de voir ce que les gens pensent. Je suis très attentif à ce que disent les gens dès qu’une chanson sort ou après un concert. Beaucoup de mes chansons viennent de ça. On me dit : « Tu devrais faire ça » ou « Il te manque ça », et j’adore ça, jamais je ne le subis. Certaines collaborations sont nées grâce aux réseaux. Par exemple, j’ai collaboré avec un artiste mexicain très connu, Madero. Cette collaboration est née parce qu’on lui a demandé : « Tu collaborerais avec Lasso ? » et il a dit oui. On a déjà deux chansons ensemble, et on a joué plusieurs fois ensemble. On est devenus amis. C’était mon idole quand j’étais enfant, mon idole ! Incroyable. Pour moi, les réseaux, c’est comme une grande équipe de gens qui veulent vraiment le meilleur pour toi, qui suivent ta carrière et font passer ta musique aux autres. Je les vois comme mes amis, des gens dont l’opinion m’importe.
Que signifie pour toi de jouer à Paris ?
L : J’adore Paris, j’y suis allé plein de fois, je la connais bien. C’est une grande ville, elle impose le respect. Tu peux aimer ou pas, mais c’est un endroit que tu dois voir au moins une fois dans ta vie. Il y a beaucoup de mystère et de romantisme autour, et on sent l’histoire partout. C’est une ville qui a beaucoup d’histoires à raconter.
Si Paris était une chanson de ton répertoire, laquelle serait-elle ?
L : Uff, je ne parle jamais de Paris. Je parle de beaucoup de villes, mais jamais de Paris… De Buenos Aires, de Barcelone. C’est drôle, mais pour Paris, je l’ai visitée avec beaucoup de gens, des ex, des copines… ce serait une chanson d’amour nostalgique comme La lotería ou CRL-Z, des chansons d’amour nostalgiques.
Comment te prépares-tu physiquement pour un concert aussi énergique ?
L : C’est fou, parce que tu passes tes journées à promouvoir la tournée. Si tu vas sur mon Instagram, tu verras toujours de la pub, je suis très attentif à la promo, jusqu’au concert. Je suis en super forme ces temps-ci, ça n’est pas normal, mais je suis prêt pour un concert très énergique : beaucoup d’énergie, de cardio. J’ai aussi des exercices vocaux pour préparer ma voix. Heureusement, j’ai un prompteur, ça peut paraître stupide mais ça ne l’est pas. J’ai un gros problème de mémoire, mais la meilleure préparation, c’est de jouer et rejouer. Les derniers concerts sont toujours meilleurs que les premiers, tu sais où couper, où t’étendre, ce que le public aime. Plus la tournée est longue, mieux c’est.
Quel conseil donnerais-tu à un ‘malcriado’ qui veut suivre ses rêves mais doute encore de lui-même ?
L : La musique, c’est le pire dans la vie, le pire, le pire. C’est dur, très dur. Personne ne te le dit, surtout chez les Latinos, on est très romantiques, un peu idiots, mais je te dirais que tu vas souffrir énormément. Tout le monde qui veut suivre ses rêves va beaucoup souffrir, parce qu’on croit que le monde nous doit quelque chose, et personne ne te doit rien. C’est cruel, les gens veulent en profiter, et c’est dur d’être idéaliste et romantique dans un monde transactionnel. Donc je te dirais de le faire par amour. C’est la seule raison pour laquelle tu devrais faire ce que tu rêves : par amour. Et ne cherche rien en retour, juste le plaisir de le faire. Sinon, tu vas souffrir énormément. Je dis toujours que la musique, c’est comme un casino : si tu y vas pour t’amuser, tu passes un super moment. Si tu y vas pour gagner de l’argent, tu souffres. La musique, tu dois l’aimer, l’aimer inconditionnellement, et voilà.
Un message pour tes fans à Paris, qui comptent déjà les jours pour te voir au Cabaret Sauvage le 10 octobre.
L : Déjà, c’est un lieu magnifique, spectaculaire. Ensuite, ce sera mon premier concert après ma nomination aux Grammy, donc c’est important, on va célébrer ensemble. Généralement, c’est un super concert : je fais monter un couple amoureux sur scène, il se passe des choses, quelqu’un demande en mariage, je fais monter une personne qui vient de rompre avec son copain pour qu’elle crie sur l’ex… et les gens dessinent aussi. C’est vraiment un show différent, et les gens repartent contents. Ce n’est pas cher, crois-moi, ça vaut largement le prix.
Moi, je suis pro pour que les gens aillent voir n’importe quel concert. Le mien est l’un des meilleurs, objectivement et subjectivement. Pour moi, c’est vraiment cool, tant que tu ne te rates pas.
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